Vous découvrez le monde douloureux de la séparation et le
déchirement autour de la résidence principale de vos enfants. Dire que cela
puisse « bien » se passer est un mensonge. Un divorce ou une
séparation est toujours un échec, mais les parents arrivent parfois malgré tout
à s’entendre et à trouver la moins mauvaise solution qui soit pour les enfants.
Malheureusement, il existe aussi des cas où la discussion
devient impossible et où les parents se déchirent de manière inimaginable. Si
vous vous retrouvez dans ce deuxième cas, vous vous heurterez à un monde d’une
injustice envers les hommes telles que vous n’auriez jamais pu l’imaginer.
Voici quelques conseils pour vous aider à mieux vous y préparer.
1. Comprendre pourquoi il est si difficile d’obtenir gain de cause
Vous aurez beau chercher, il n’existe pas de formule miracle
pour obtenir gain de cause face à la justice. Si votre enfant est jeune, il
sera écrit noir sur blanc dans le jugement que cela est une raison suffisante
pour qu’il ne soit pas éloigné de la mère. Vous aurez beau y opposer tous les preuves
de la Terre, aucune ne parviendra à contrecarrer cet argument massue qui
veut que le père n’a pas un rôle aussi grand à jouer que la mère pour les
jeunes enfants.
Et même si vous êtes un père moderne, qui s’est impliqué
chaque jour depuis la naissance de votre enfant, cela sera immédiatement oublié
le jour de l’audience. On vous reconnaîtra peut-être votre implication, triste
consolation, mais cela n’y changera rien.
Des années, plus tard, lorsque vos enfants auront grandi, on
vous dira qu’ils sont habitués à vivre avec leur mère et qu’il n’y a donc
aucune raison de changer cela.
Au-delà des statistiques, le simple fait qu’il puisse être
écrit qu’un enfant doive avoir sa résidence principale chez l’un des deux parents
parce que ce parent a un sexe de type féminin plutôt que masculin est
éminemment sexiste. Il s’agit tout simplement d’une discrimination.
C’est pour cela que, même si votre dossier est bien meilleur
et que la raison et la logique voudrait que vous obteniez gain de cause, la
probabilité de perdre reste immense.
2. Ne pas placer tous ses espoirs dans la justice
Cela ne signifie pas que l’on perd dans tous les cas, mais
que la justice est une loterie qui dépend de multiples facteurs qui nous
échappent totalement. En fonction du juge, de ses convictions, de son sexe, de
son expérience professionnelle, de sa manière d’appliquer la loi, de son humeur
et de son expérience personnelle, un même dossier pourra donner lieu à une
décision blanche d’un côté ou noire de l’autre.
Les personnes qui placent tous leurs espoirs dans la loterie
nationale, le tiercé ou le casino se retrouvent souvent ruinées et très
malheureux. De même, placer tous ses espoirs dans la justice aux affaires
familiales peut se transformer en un processus destructeur et ruiner votre vie.
Cela ne sert à rien de se battre contre un mur lorsqu’il est plus fort que vous
et mieux vaut essayer de le contourner par tous les moyens possibles.
Perdre sa vie dans les couloirs de la justice peut vous faire
passer à côté d’une autre rencontre, de moments de bonheur avec vos amis et
votre famille. Au final, vous
aurez perdu une vie entière dans un combat qui est vain et qui ne vous aura
rien apporté, ni à vous ni à vos enfants.
3. Engager des procédures malgré tout
Mais, paradoxalement, ce n’est pas parce que les chances
sont faibles qu’il ne faut pas le faire. De nombreux cas méritent d’être portés
devant la justice. Il est aussi très important de se battre afin de montrer à
vos enfants que vous ne les avez pas abandonnés. Il est important de se battre
pour ne jamais regretter de ne pas l’avoir fait. Il est important de se battre,
même dans le cas où l’on perd.
Le plus important est votre posture. Vous devez continuer à
faire des projets, à toujours vous en remettre à l’hypothèse la plus
défavorable qui est que vous risquez de perdre dans la très grande majorité des
cas. Ainsi, vous serez moins déçu.
En bref, battez-vous du mieux que vous pouvez, de manière
digne et loyale. Faites-le bien, mais sans y laisser votre vie et votre santé.
4. Une patience à toute épreuve
Le temps de la justice n’est pas le votre. Lorsque l’on
souffre, on aimerait trouver une solution dans la journée et parfois même dans
l’heure qui suit. Malheureusement, la justice n’a pas la même dimension
temporelle que la votre. Cela est extrêmement frustrant, mais le système
judiciaire est totalement débordé. Vous pouvez donc attendre plus d’un an pour
que votre cas soit traité… en moins d’une heure.
Cela est extrêmement difficile d’être patient dans ces cas
là, mais nécessaire. J’ai personnellement passé des années entières à attendre
des décisions de justice qui n’ont de toute façon rien résolu (voire fait qu’empirer
ma situation).
5. Un avocat pour vous servir
Le monde de la justice est un monde de théâtre avec ses
codes et ses procédures. Loin d’être le reflet de la justice du peuple, les
affaires familiales sont composées de magistrats, d’avocats, de greffiers qui
vous feront sentir que vous êtes tout juste toléré dans ce monde qui est le
leur. Tout cela est très impressionnant et difficile à comprendre lorsqu’on a
jamais eu affaire à la justice.
Mais s’il y a une seule personne par laquelle vous ne devez
pas vous laisser impressionner, c’est votre avocat. N’oubliez pas que votre
avocat est votre prestataire de services et que vous êtes son client. Il a le
devoir de vous conseiller, mais le dernier mot vous appartient. Si vous
souhaitez ajouter une pièce dans votre dossier qui vous semble indispensable,
vous êtes en droit de le faire.
Le plus important est de trouver un avocat avec lequel le
contact passe bien. Il a de bons et de mauvais avocat, mais il y a surtout des
avocats qui vous correspondent bien et d’autres avec lesquels il sera difficile
de travailler.
Par contre, un avocat n’est pas un psychiatre. Les avocats
en affaires familiales ont à traiter chaque jour des dossiers débordant
d’affect. Ils n’ont par les moyens d’atténuer vos douleurs. En vous étalant
trop sur vos états d’âmes, vous allez soit faire gonfler votre facture, soit
leur faire leur faire perdre un temps précieux qu’ils auraient pu mettre à
profit pour mieux étudier votre dossier.
6. Les aspects psychologique justement
Une grande partie de ce que vous allez vivre est justement
de l’ordre psychologique. Si vous arrivez à bien faire la part des choses et à
ne pas traiter cela avec votre avocat, il reste néanmoins nécessaire de vous
faire accompagner pour rester fort face à ces événements.
Familles, amis, proches, ne restez surtout pas seul. Même si
les gens qui n’ont jamais été confrontés aux affaires familiales ont du mal à
comprendre au début, ils seront étonnés de découvrir ce monde fait d’injustice
et de rejet de la figure paternelle. Vous contribuerez ainsi à faire évoluer
les mentalités.
Et puis vous n’êtes malheureusement pas le seul à qui cela
arrive. Vous rencontrerez d’autres pères dans des situations encore bien pires
que la votre, qui ont des enfants à l’autre bout du monde et/ou qu’ils n’ont
pas vu depuis de nombreuses années.
Vous découvrirez que d’autres personnes autour de vous ont
déjà vécu cela et les langues se délieront très vite.
7. Un système qui vous dépasse
Les femmes ne sont pas plus mauvaises que les hommes et il
est important de rester digne afin de ne pas tomber dans le piège de la guerre
des sexes tendu par les ultra féministes et leurs nombreux relais dans les
médias.
Les femmes ne sont pas plus mauvaises que les hommes, mais
le système actuel permet à celles qui le souhaite de tirer profit du
déséquilibre de traitement fragrant entre le père et la mère pour gagner dans
la très grande majorité des cas.
En sens inverse, le système ne permet pas aux hommes armés
de mauvaises intensions d’obtenir gain de cause, ni même à ceux qui sont armés
de bonnes intensions d’ailleurs.
Donnez du pouvoir à quelqu’un et vous serez à peu près
certain qu’il l’utilisera à mauvais escient. C’est malheureusement ce qui se
passe en termes d’affaires familiales. Certaines femmes sont extrêmement douées
pour utiliser leur rôle de victime, quitte à s’appuyer sur un discours
médiatique qui a beaucoup trop tendance à tirer des généralités de faits
divers.
La justice est aussi le reflet d’une société tout entière.
Faire évoluer les choses prend des années et parfois même des décennies. Puis,
ces changements prennent encore des années supplémentaires à être transcrites
dans le droit et l’application du droit.
8. Continuer de vivre malgré tout
Une grave erreur que beaucoup de nous font est de
s’interdire d’engager une nouvelle relation ou même de fonder une nouvelle
famille en attendant qu’une éventuelle décision de justice permette de
récupérer ne serait-ce qu’en partie un contact avec ses enfants.
Vous pourriez passer ainsi des années à culpabiliser sans
jamais rien obtenir. Vos enfants nous vous en voudrons jamais d’avoir continué votre
vie. Ils vous préféreront heureux et épanoui quand dans une attente perpétuelle
et un remord infini.
9. Penser à ses enfants avant tout
Aussi forte que soit votre douleur, vous devez penser à vos
enfants avant tout. Ce que vous ressentez et l’injustice qui vous met dans une
colère noire est bien compréhensible, mais n’oubliez pas que ce n’est pas votre
souffrance qui compte, mais celle de vos enfants. Ce ne sont pas des êtres en
peluche destinés à vous consoler et vous éviter de vous ressentir seul. C’est à
vous de les rassurer et de tout faire malgré tout pour qu’ils puissent devenir
des adultes épanouis et heureux.
Cela est très difficile à entendre car le temps que vous
n’aurez pas passé avec vos enfants ne se rattrapera jamais, mais vos enfants
grandiront et vous seront reconnaissants de ne jamais les avoir abandonnés.
Lorsqu’ils seront en âge de comprendre, ils demanderont des comptes à leur mère
sur les raisons pour lesquelles elle les a ainsi tenus éloigné de vous et
ressentiront le besoin de revenir vers vous.
Quelques paroles peuvent changer une vie de manière bien
plus certaines que des heures et des heures passées avec eux. Le peu de temps
que vous passerez avec eux (si vous avez malgré tout cette chance) doit être un
temps de qualité.
Evitez à tout prix de dire du mal de leur mère, ne les gâtez
pas et ne les achetez pas avec des cadeaux. Le jour viendra où vous pourrez
leur expliquer les choses calmement et preuves à l’appui. Ils privilégierons
toujours le parent qui aura su rester digne et qui n’aura pas trainé l’autre
dans la boue.
10. Penser aux autres
La famille est un domaine éminemment personnel. Le combat
que vous allez mener est lié à vos émotions et votre expérience propre.
Mais il viendra un jour où cela sera votre tour de rassurer
un collègue, un membre de votre famille ou une connaissance plus lointaine.
Vous ne vous sera jamais battu pour rien si cela peut bénéficier aux suivants
et aider ne serait-ce qu’un tout petit peu à faire bouger les lignes.
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